motsmigrants

Il c’était levé tôt, avait tout en main,les yeux encore fébriles.Bizarrement il avait bien dormis cette nuit, il n’attendait que ça.Et plus la couleur changeait, plus elle virait à l’orangé plus il le sentait s’approcher,comme inévitable chaleureux et grandiose.Les yeux grands ouverts, faisant impasse sur tout bruit alentour il vit l’astre s’élever ,vite,vite et fort tout comme les battements d'un  cœur.

Heureux est celui qui comme l’homme qui attend le feu derrière l’horizon sait enrichir sa vie de tout ce qui est vrai et fort.

d'un côté du globe

Tout est simple, presque automatique, perpétuel, inconscient quotidien.

La lumière, l’ampoule curieux petit objet presque banal, un geste.

En retard, petit dej et hop, à la douche, l’eau sa coule de source alors pourquoi pas, un geste.

Dis donc y fait froid ce matin, on augmenterait bien le chauffage…on le fait, un geste

Cours toujours…et encore, qui a eut cette idée folle d’un jour…vous connaissez la suite.

Tiens, jm’ennui y’a quoi à la télé ? Un geste.

-Maman ! J’ai faim ! On mange quoi ? –regarde dans le frigo ! .Un geste.

de l'autre...

Certain diront, il n’a « pas eut de chance », être né du mauvais côté…sa n’est jamais bon, il aura certes vécu, mais peu de temps, 8 ans, et aura vue bien plus et vécu bien plus que d’autres, seulement il n’aura pas vécu et vu les bonnes choses.C’est vrai, qui aimerai connaître froid et faim à seulement 8 ans ? Personne. Qui aimerai mourir de cette même façon ? Personne.

Le vieux s’approche, se courbe au-dessus de l’enfant comme endormi,couché sur le sol  et lui ferme les yeux d’un geste.